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En ouvrant ce blog, je suis très consciente du privilège que me confère cet outil exceptionnel de communication dont nos grands maîtres de la littérature auraient pu faire un si bel usage !

Désormais,je pourrai communiquer, échanger, alerter, informer, débattre, et les thèmes  de préoccupations ne m'ont pas manqué ..tout au long de ma vie professionnelle de professeur de français, d'inspectrice pédagogique régionale, d'Inspectrice d'Académie puis de Députée à l'Assemblée Nationale..

je sollicite l' indulgence car cette pratique, nouvelle pour moi , risque de me désarçonner parfois..

Odette Trupin

27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 15:59

L'interrogation sur l'âge d'entrée en apprentissage est une question récurrente. Elle  revient régulièrement. dans les cénacles politiques   Pourtant l'évolution des niveaux de formation  et les exigences qui en découlent constituent  une réponse presque naturelle aux partisans de l'apprentissage à 14 ans ! A ce titre," Ségolène Royal s'est écriée récemment :" Je trouve invraisemblable cette façon de proposer pour les enfants des autres ce dont on ne voudrait pas pour ses propres enfants! Ces ministres qui proposent d'exfiltrer des adolescents de l'école nous ramènent au temps où l'on mettait précocement au travail les enfants des milieux populaires.Quelle régression et quel mauvais coup porté à l'apprentissage que d'en faire une filière pour élèves en situation d'échec scolaire !.." Sans revenir au  vers célèbre : "où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit .." et si les formations par alternance sont à développer, à condition de former les tuteurs, le terme à 16 ans de la scolarité obligatoire est  à garantir car la République se doit de fournir un bagage commun  de culture générale à tous !

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24 mars 2007 6 24 /03 /mars /2007 14:04

 

 

"Aucun "respect" n'est dû a priori.Seul le travail rend l'élève respectable. Seul le savoir le fait accéder à l'humanité. On ne naît pas respectable , on le devient..".Jean-Paul Brighelli

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9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 05:05

"Il y a ce qu'on a fait de nous, mais il y a aussi ce que nous faisons de ce qu'on a fait de nous.C' est une oeuvre sans fin dont nous sommes seuls les artisans..avec l'aide parfois de ceux qui nous accompagnent dans le respect et la tendresse" Jacques Salomé

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27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 18:38

L'ennemi de l'ouverture de l'école, plus encore aujourd'hui qu' hier, c' est l' explication à outrance, la leçon permanente dans laquelle la voix du maître est l'outil majeur de la vie enseignante. L'explication,devançant expérimentation et observation, est devenue la fonction majeure de l'enseignant.

"Cette patience d'atelier, dit Alain, on ne la trouve point dans nos classes, peut-être parce que le maître s'admire lui-même en parlant; peut-être parce que toute sa carrière dépend de ce talent qu'il montre à parler longtemps tout seul; vraisemblablement aussi  de ce que l'enseignement a pour fin de distinguer quelques sujets d'élite, qui arrivent d'eux-mêmes à singer et à inventer"

Il ne peut pas être dit qu'une leçon bien faite, avec toutes les règles de l'Art, soit forcément inopérante.Il y a, dans tout effectif scolaire,une proportion d'élèves particulièrement doués, avec lesquels l'école traditionnelle a des réussites : intelligents, aimant le travail, nantis d'une bonne mémoire,ils tiennent sans peine la tête de la classe même avec une pédagogie rétrograde. Mais 90% des enfants qui n'ont  pas cette tendance intellectuelle, sont réfractaires à l'enseignement prodigué "du haut de la chaire"; ils subissent l'enseignement livresque avec effort, perte de temps et d'énergie.

 C'est pour ces 90 % d'écoliers qu'il convient de chercher des solutions susceptibles de faire éclore en eux des aptitudes qui préfigurent et honorent l'individu qu'ils seront demain.

 

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23 février 2007 5 23 /02 /février /2007 14:12

 "mauvais élève" est une expression qui devrait être  bannie du  vocabulaire  des adultes car  cela ne veut rien dire. Parlons plutôt de niveau de maturité.Tous les enfants en sont pourvus différemment : ils sont tous interessants, mais différents à ce titre. En rentrant à l'école ,ils n'ont ni le même vécu ni les mêmes acquis. Parler de bons ou de mauvais élèves , c'est toujours par référence à des démarches classiques où on apprend la même chose en même temps et où on est évalué par des notes-sanctions qui tombent comme des couperets. L'école maternelle est l'école de la réussite  où on met en valeur ce que l'enfant est devenu et a réussi par rapport à son entrée.On tient compte au moins autant de sa personnalité, de son comportement,que des apprentissages de savoirs qui ne sont encore pas considérés comme essentiels et il est fait très largement appel à sa créativité .. A l'école primaire, le ton change ,et au nom de l'apprentissage des savoirs fondamentaux,  bien légitimes par ailleurs, l'enfant est vite classé par le maître et surtout par sa famille. Des désastres s'installent souvent dans les petites têtes blondes  qui accentuent inconsciemment l'échec reproché et ..baissent les bras, convaincus  de façon définitive de leur incompétence. Les maîtres aujourd'hui, savent mieux. que leurs aînés, qu'il convient de laisser du temps à l'enfant et qu'il ne faut pas raisonner en terme de bon ou mauvais élève, mais en terme de temps...ils n'oublient pas les "cancres", dont le plus célèbre est Einstein qui ont laissé leur nom à la postérité ! D'ailleurs, n'a-t-on pas les élèves qu'on mérite ?! Bref, ceux que l'on qualifie de "mauvais élèves" ne sont pas les moins intelligents. Leur situation renvoie au divorce entre le monde scolaire et les potentialités de chacun, qu'il convient de cerner très vite pour  soutenir  l'enfant  et le remettre sur un itinéraire de réussite quand il s'en est égaré.

C'est dans cette démarche-là que se situe le véritable "soutien" scolaire !.

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23 janvier 2007 2 23 /01 /janvier /2007 15:00

En 2006, tous corps confondus, les recrutements  d'enseignants  ont diminué de 33% dans le second degré, se limitant à 12 000 alors qu'il y a eu 18 000 départs en retraite !.L'examen du dernier budget de la législature a été l'occasion de faire le bilan de la politique de l' Education nationale que les gouvernements Raffarin et Villepin ont menée pendant cinq ans. Les députés Martine David et Yves Durand ont dénoncé le budget  2007 qui ne répond pas à l'ambition du gouvernement de favoriser l'égalité des chances.  En effet, il ne résout pas les difficultés rencontrées à la rentrée 2006 et aux rentrées précédentes. Bien au contraire, les conditions d'enseignement se dégradent pour les élèves et pour les enseignants : surcharge des classes, problème de remplacement des enseignants, suppression d'options, d'enseignements et de filières, difficulté de redoublement en terminale,...le plan pluriannuel de recrutement des enseignants initié par le gouvernement Jospin, qui prévoyait d'embaucher 185 000 enseignants en 5 ans pour faire face aux départs programmés à la retraite, a été abandonné. Il était pourtant bien nécessaire!

 L' éducation doit redevenir la première priorité de l'Etat ,pour favoriser la réussite de chacun et faire de la France un pays solide aux compétences et aux ressources intellectuelles  sans cesse renouvelées.!

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5 janvier 2007 5 05 /01 /janvier /2007 13:01

Les chercheurs du monde entier sont aujourd'hui unanimes : "l'abus de télé nuit aux neurones en plein développement des enfants et affecte leur comportement et leur santé.Le lien entre la télévision et les nouveaux troubles de l'enfance est désormais établi". Combien d'enseignants se sont battus depuis des années contre des parents,  trop souvent sourds et insensibles à leur mise en garde contre la télé-gavage !! Il est reconnu maintenant que la télé bride l'imagination , pourtant si fertile de nos jeunes enfants, et qu'elle les empêche de se concentrer ,ce qui est très grave pour leur développement intellectuel. Aujourd'hui, dans les classes, les maîtres sont tenus de s'adapter à cette évolution des facultés d'inattention de leurs élèves !.c'est un comble, puisque les principes pédagogiques de base recommandent une culture spécifique de l'attention, très fragile pour l'activité cérébrale  en formation !! les problèmes de sommeil sont nombreux   pour les jeunes consommateurs de télé, 3 heures par jour, et une étude anglo-saxonne a mis en évidence une montée de l'agressivité liée à la violence désormais banalisée sur toutes les chaînes! comment accepter les images implacables de l'exécution en vraie grandeur de condamnés à mort, récemment celle de Sadam Hussein  ! car si les enfants savent que certaines images de violence sont fictives, dans les films, la production actuelle de la réalité aux heures de grande écoute peut leur causer un tort très profond en  transformant leur vision du monde , en les empêchant de développer leur libre arbitre et leur individualité propre et  en les marquant définitivement.

Que les familles soient bien conscientes désormais que trop de télé nuit gravement à leurs enfants !

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12 décembre 2006 2 12 /12 /décembre /2006 09:20

Pratiquant tous les jours l'incitation des salariés du service à domicile , peu qualifiés, à une formation professionnelle, je constate  leur inappétence fréquente  vis-à-vis  de la formation. Plusieurs raisons expliquent ces refus. Elles   sont    d'ordre psychologique, social ou famililial et elles sont toutes bien réelles. Pourtant la loi de 2002 sur la reconnaissance et la validation des acquis professionnels et l'accord sur le droit individuel à la formation ,devraient être beaucoup   plus incitatifs.

En fait, il faut aller plus loin et accorder une vraie revalorisation catégorielle et salariale aux personnels qui font l'effort de formation, celui d'une validation d'acquis d'expérience, et qui restent  cependant payés généralement au SMIC. Ils tiennent   un rôle  à domicile, mal reconnu mais souvent  complexe, difficile,   ingrat, auprès de personnes âgées,  de personnes handicapées,  de malades atteints de pathologies lourdes, douloureuses ,  en souffrance physique et surtout psychologique... l'évolution de la longévité va réclamer  de plus en plus ce type d'assistance  au domicile. Il convient donc de revaloriser les acquis de la formation. Ce serait un facteur puissant de motivation pour le salarié qui verrait concrètement la traduction de ses efforts d'adaptation.

 

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24 novembre 2006 5 24 /11 /novembre /2006 17:12

Mauvais élève ? cela ne veut rien dire. Il faut plutôt parler de maturité.Tous les enfants sont intéressants mais tellement différents : avant  et hors de l'école, ils n'ont ni le même vécu , ni les mêmes acquis..Parler de bons et de mauvais élèves, c'est toujours par référence à une pédagogie traditionnelle où on apprend la même chose en même temps et où on évalue avec une note-sanction. Il faut laisser du temps à l'enfant, ne pas raisonner en terme de bon ou de mauvais élève, mais en terme de temps, chacun avançant à son rythme  propre. N'oublions jamais les enfants considérés comme cancres qui ont fait des carrières fulgurantes. L'histoire de l'humanité en porte témoignage,à ne citer qu' Albert Einstein. Le système d'évaluation, sommatif, couperet, qui juge sans cesse  les individus sur leur parcours de formation, est coupable de cette situation.. Par contre, une évaluation formative ,correctement menée, conduit tout naturellement l'enfant vers un processus d'autoévaluation, objectif ultime d'une éducation bien comprise qui prend comme référence des apprentissages, les exercices à corriger, pour progresser. et non pour condamner.. On a les élèves qu'on mérite car chaque enseignant devrait être capable d'adapter ses démarches pédagogiques aux niveaux de ses classes. et non seulement à la contrainte des programmes! ..Bref, les élèves considérés comme mauvais ne sont souvent pas les moins intelligents, Cela n'a rien à voir. Mais le système   aide  nos enfants à s' installer très vite dans un sentiment d'échec , de souffrance et d'impuissance ravageuse.

C'est pourquoi, considérant très tôt les potentialités de chacun, il convient  de prendre appui sur les aptitudes révélées de l'enfant, (et tous en sont nantis), pour  le placer dans une démarche de mise en confiance vis-à-vis de lui -même. C'est la clé de la réussite  pour la plupart des jeunes enfants dès la maternelle.

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 12:44

L'orientation scolaire du lycée vers l' enseignement supérieur  est insatisfaisante. La proposition envisagée de longue date d'établir des pré inscriptions au mois de janvier-février pourrait pallier les difficulltés, trop nombreuses à l'heure actuelle où l'on manque  cependant de moyens pour une étude approfondie des dossiers. La sélection par l'échec étant malheureusement la règle, beaucoup trop d'étudiants se retrouvent dans des filières qu'ils n'ont pas choisies et auxquelles ils ne sont pas préparés. Il est clair que la France ne consacre pas assez de moyens à l'enseignement supérieur où les premiers cycles sont sous encadrés, même si  la situation est inégale sur l' ensemble du territoire. Les locaux dans les universités (salles de TD, salles de cours etc.. sont dégradés surtout dans les univesités d'Ile de France.. et les présidents d'universités sont inquiets de leur  mauvais état car ils pourraient être tenus  pour responsables d'éventuels accidents.

Et pourtant dans le buget 2007, les crédits de maintenance sont en régression ( moins de 3% )alors qu'ils devraient être multipliés par deux.! Par ailleurs, la mise en place des Pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) est  trop lente et peut faire craindre à l'établissement d'un enseignement supérieur à deux vitesses : les universités faisant partie d'un PRES et celles qui seront hors PRES et dont les moyens seraient insuffisants...De l'avis général pourtant, la France a un réel potentiel à consacrer à la recherche qui fuit trop souvent à l'étranger, faute de moyens sur le territoire . Que deviendra  la France si elle persiste à fermer les yeux sur la fuite de ses chercheurs ?

 Pour "permettre au pays de tirer le meilleur parti de l'avenir", la première réforme énoncée par Jacques Attali est celle de la promotion des technologies de l'avenir par la recherche universitaire et industrielle...écoutons-le !

 

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