En ouvrant ce blog, je suis très consciente du privilège que me confère cet outil exceptionnel de communication dont nos grands maîtres de la littérature auraient pu faire un si bel usage !
Désormais,je pourrai communiquer, échanger, alerter, informer, débattre, et les thèmes de préoccupations ne m'ont pas manqué ..tout au long de ma vie professionnelle de professeur de français, d'inspectrice pédagogique régionale, d'Inspectrice d'Académie puis de Députée à l'Assemblée Nationale..
je sollicite l' indulgence car cette pratique, nouvelle pour moi , risque de me désarçonner parfois..
Odette Trupin
Il est de notoriété publique qu'une grand-mère est très indulgente; elle passe plus de choses à ses petits- enfants qu'elle n'en aurait toléré de ses enfants. Les mêmes bêtises semblent moins graves, les interdits s'évaporent, les règles s'assouplissent, contre l'avis des parents d'ailleurs, et il apparaît soudain bien plus urgent de profiter des bons moments que de respecter l'ordre des coussins sur le canapé. Le coeur s'attendrit-il avec l'âge ou est-ce l'effet d'une certaine sagesse ?
La famille représente une des plus hautes valeurs morales de notre société. mais que faut-il penser de l'évolution actuelle et quel doit être de nos jours et chez
nous, le statut de la famille? A priori, deux conceptions contraires s' opposent :
la conception traditionaliste où la famille apparaît comme la gardienne d'une tradition, d'un idéal, d'un honneur collectif, supérieurs aux individus qui la composent. A l'opposé, la théorie
individualiste repose sur les indlvidus qui composent la famille et sur l'affection mutuelle de ses membres. En exagérant ces principes, on peut commettre une double erreur morale...ce qui
devrait conduire à mieux cerner les problèmes familiaux actuels ..
La vie n'est que politique. Déjà, dès l'enfance, quand frères et soeurs rivalisent pour capter l'attention de leurs parents, il faut savoir jouer des coudes pour avoir ce que l'on désire. Je suis convaincue que c'est à ce moment que peuvent commencer les trahisons. La famille ne peut -elle être alors un repaire de Judas et le frère bien- aimé n'est-il pas très souvent notre premier ennemi ?
La fraîcheur, la spontanéité, les étonnements de l'enfant, sont autant d'appels, de stimulants d'invitations, à l'expression et au partage de la tendresse. Les mamans le savent bien, tous les moments clés de la vie quotidienne y sont favorables: lever, coucher, toilette, repas, jeux..C'est parce que ces actes se répètent des centaines de fois qu'il est capital d'y introduire ce quelque chose de plus qui fera de cet événement ordinaire, un moment privilégié ; il s'inscrira dans le corps et l'imaginaire..aucun de ces instants ne disparaît : ils résistent à l'usure du temps , restent gravés au plus profond de l'être qu'ils contribuent à construire...
"la tendresse, c'est une lumière et une chaleur qui persistent dans notre corps même quand il pleut dehors." Paul - 16 ans