Dans la crise politique actuelle, au-delà de l’amélioration indispensable de leurs conditions matérielles, les gens aspirent à donner du sens à leur vie. Ils savent que, sans un formidable changement, la Démocratie française court un grave danger . L’homme de la rue affiche son pessimisme et ne croit plus au miracle. Aussi, parler : d’intelligence, de dignité, de sens, de gratuité, de partage, d’équité…d’égalité des chances… , c’est utiliser autant d’expressions politiques devenues presque caduques, et c’est risquer de conduire à des effets identiques à ceux que tous les Français déplorent aujourd’hui. Ils n’entendent plus le « verbiage » politique, ils ont été dupés trop longtemps
Pour jouer un rôle dans l’avenir, il faudrait contribuer à l’élaboration d’une éthique nouvelle où chacun serait conscient de sa propre responsabilité dans la survie de la collectivité qui est la sienne, et dans celle de son pays. Nous en sommes loin, y compris à gauche , même si des efforts ont été faits en ce sens après1999, avec la mise en œuvre de la loi « d’organisation et d’aménagement du territoire ». Les conditions politiques ont changé et les bonnes volontés se sont essoufflées.Il faudrait pour cela changer les comportements, les mentalités, (Einstein disait bien qu’il était « beaucoup plus facile de susciter une explosion atomique que de changer des mentalités » ) et que les partis soient beaucoup plus que des machines à désigner des candidats, à gagner des élections, à prendre le pouvoir et à mettre tout en œuvre pour le garder !. Il faudrait qu’un élu national puisse jouer un rôle réellement concret, efficace, d’acteur de la vie civique, en aidant les gens, en écoutant réellement les besoins et les désirs, en prenant en charge les misères. Il ne peut pas. Le temps lui manque malgré de fréquentes bonnes intentions. Une nouvelle façon de faire de la politique pourrait être de se mettre au service des autres, sans escompter pour autant que ce dévouement se traduise un jour par une quelconque victoire électorale, sans guetter un remerciement. Etre anonymement généreux, sans esprit de retour et estimer que c’est un privilège de pouvoir se rendre utile. Vaste programme !.
Est-ce rêver, être utopique ? il resterait à s’engager résolument dans une telle voie, bientôt reconnue de tous, et qui façonnerait des générations, dans une modestie idéale et un réel respect d’autrui.