Le projet de loi adopté en première lecture par le Sénat le 26 juin dernier présente trois difficultés: les conditions d'exercice du droit de grève dans
l'Education nationale , l'organisation de l'accueil des élèves dans le temps scolaire par les communes et les compétences requises des personnels qui réaliseront cet accueil. Toutes les
absences des enseignants , en congé de maladie, en congé de maternité, en formation ou en situation de décharge pour obligation syndicale seraient ainsi concernées....c'est considérable et
cela souligne s'il le fallait, le problème capital de l' enseignement : n'est pas enseignant qui veut et l' enseignement est un métier qui s'apprend comme tous les autres!!!
Cette loi, lourde de conséquences, fait figure de provocation et elle risque d'opposer enseignants, parents et élus locaux dès son entrée en vigueur, prévue le 1er septembre,
sans même attendre la publication des décrets d'application ! Après la suppression massive de 11200 postes pour la rentrée 2008, n'est-ce pas là, le fruit d'une politique savamment orchestrée de
démantèlement du service public d' Education depuis 2002 ? L' ancienne enseignante que je suis ne peut souscrire à de telles prévisions qui lèseront à jamais l' école de Jules Ferry et tous
ses principes, vaillamment défendus par des générations d'enseignants !.